Photographier la danse :
rassembler mes deux passions
Photographier la danse :
rassembler mes deux passions
Tu le sais déjà si tu as un peu consulté mon site, je suis passionnée principalement de deux choses dans la vie : la photo et la danse.
Pour les deux, j’en fais depuis que je suis petite, je suis réellement baignée dedans. J’ai commencé la danse classique à 6 ans et je n’ai jamais arrêté (pas même lorsque je faisais mes études – petite anecdote : je faisais 1h de route pour aller à mon cours toutes les semaines pendant deux ans).
Et on peut dire presque la même chose pour la photographie. J’ai commencé à faire des photos avec un petit appareil jetable à mes 8 ans, puis j’ai eu mon premier compact numérique à 12 ans et enfin mon premier réflex à 16 ans, et clairement : je n’ai jamais arrêté non plus !
Comment j’ai commencé à faire des photos de danse
Du coup, tu l’as compris, ça me semblait vraiment évident de photographier la danse. Pas besoin d’en dire beaucoup plus, tu as compris pourquoi.
Mes premières séances photos portrait (comprendre : “avec modèle qui pose pour les photos”) remontent à 2013, et ma toute première séance photo de danse a été quasiment jour pour jour un an plus tard, en mars 2014. Je n’ai pas été chercher bien loin, j’ai demandé à une copine du cours de danse si elle voulait bien me servir de modèle pour tester et faire quelques photos. La séance s’est bien déroulée et je me suis rendue compte que j’étais beaucoup plus inspirée pour les poses que lors des séances portrait “simples”. J’ai voulu vite recommencer, deux mois plus tard j’ai demandé à une autre danseuse de mon école de poser pour moi ! (d’ailleurs, tu la reconnais peut-être, on travaille toujours ensemble régulièrement, très régulièrement 🙃).
Attention, vieilles photos en approche !
C’est bien parce que t’es sympa que je ressors mes vieux dossiers !
Autant à l’époque je les aimais énormément, autant maintenant… disons que je vois la marge de progression. Mais dans un sens, j’en suis fière.
Il fallait bien commencer quelque part.
Ma démarche dans la photo de danse
Je vais continuer d’être honnête avec toi, si j’ai commencé à faire des photos de danse dehors, c’est d’abord parce que c’était plus simple à mettre en place, qu’il y avait de la lumière, de l’espace et aussi.. parce que je croyais que c’était original ! Je le sais maintenant, ça n’a rien de vraiment original.
D’ailleurs, j’en profite, s’il vous plait pour les photographes qui passent par là, les photos de danseuse classique en tutu blanc et pointes en urbex : c’est NON. C’est pas original et non ça ne représente pas la dualité de la quintessence de la grâce de la ballerine face à l’immensité de la destruction humaine (ou autre explication tirée par les cheveux qui me rend folle 😬).
Ceci dit, j’ai fini par y réfléchir lorsque je faisais mon BTS (que j’ai commencé en septembre 2014, donc finalement, pas bien longtemps après mes premières photos de danse). Un exercice qui revenait régulièrement en cours était de sortir des séries de photos, travailler la cohérence et la démarche derrière ces images. Je me suis donc posé des questions, je me suis renseignée sur ce que d’autres photographes de danse faisaient et j’ai pris aussi un peu de recul sur ma pratique de la danse.
Pendant toute mon enfance/adolescence, on m’a toujours fait subir des préjugés sur la danse (notamment classique) qui n’étaient pas fondés. Mais il y a une raison à leur non-fondement : la plupart des gens ne connaissaient pas du tout le milieu de la danse. Ce qui faisait que la danse classique était toujours perçue comme un art réservé à une certaine classe sociale qui n’était pas pratiquée mais encore moins montrée aux personnes avec moins de revenus. C’est beaucoup moins vrai en 2022, et j’en suis bien contente ! 😍
Mais revenons au propos :
Je me suis vite rendue compte que ce que je voulais faire avec mes photos c’était montrer la danse à tous. Et ça m’a semblé cohérent de photographier des danseurs dans la rue, dans des lieux du quotidien, pour qu’il n’y ait plus la “barrière” de la scène. J’avais envie de montrer la beauté des lignes du corps qu’on peut créer grâce aux mouvements et aux poses de danse. Envie de rendre le tout plus accessible !
D’ailleurs, c’est en train de le devenir. Est ce que tu as remarqué que depuis quelques années, on entend beaucoup plus parler de danse un peu partout ? C’est même un certain effet de mode. J’irais pas jusqu’à dire que c’est grâce à moi mais… oui bon ok, non ce n’est pas du tout grâce à moi mais en vrai, ça me fait plaisir tout de même.
Être une bonne photographe de danse
Depuis 2014 donc, je photographie la danse. J’en ai photographié plusieurs types : la classique évidemment, la contemporaine, le hip hop, la salsa … Et je pense pouvoir dire après toutes ces séances quelque chose que les danseurs photographiés m’ont dit :
c’est un réel avantage d’avoir un œil de danseuse tout en créant les images.
Il y a quelque chose à savoir sur les danseurs, ils sont très très très souvent perfectionnistes. Et si c’est un trait de caractère qui revient souvent, c’est tout simplement car généralement, la danse amène à vouloir toujours progresser : faire un tour de plus, lever un peu plus la jambe dans le développé, sauter quelques centimètres plus haut, donner l’impression de ne faire aucun effort physique, tenir un peu plus longtemps l’équilibre (ou le déséquilibre). De ce fait, il n’est pas rare de voir des danseurs pris en photo qui n’aiment pas les images finales. Pas parce que le photographe n’a pas su faire de belles photos attention ! Plutôt parce que le moment sélectionné sur la photo traitée n’est pas le bon ou que le photographe n’a pas su dire “tourne toi un peu plus” “tends un peu plus la jambe”.
Quand on ne le sait pas, c’est ok de ne pas voir la différence entre un genou bien engagé et un genou légèrement plié. C’est ok aussi de ne pas voir que la danseuse est en train de redescendre de sa pointe et n’est plus réellement dessus. C’est toujours ok de ne pas se rendre compte que le port de bras ne va pas avec la position des jambes. Mais pour les danseurs qui verront par la suite les photos, c’est extrêmement important.
Pour les quelques photographes qui liraient cette partie, je vous glisse une phrase que ma prof de danse a beaucoup répété : “la danse c’est savoir bien faire la différence entre le plié et le tendu”. Une photo prise entre le plié et le tendu, ce n’est pas le bon moment. Tout comme on ne garde pas une photo où le modèle est en train de cligner des yeux, on ne doit pas sélectionner une photo de danseur prise au mauvais instant du mouvement.
Je ne suis pas la meilleure danseuse du monde (coucou Svetlana Zakharova, si un jour tu passes par là, je veux carrément bien te photographier).
Je ne suis pas la meilleure photographe du monde.
Mais je suis danseuse passionnée et photographe professionnelle et c’est ma force car je peux :
✔ guider les danseurs (je te rappelle qu’en salle de danse on a généralement un miroir pour s’auto-corriger, ce qui n’est généralement pas le cas en séance photo)
✔ utiliser le bon vocabulaire pour leur donner les poses à faire
✔ sélectionner les images finales en fonction de la technique photo mais aussi de la technique en danse
✔ me mettre à la place des danseurs, si je sais que telle ou telle pose n’est pas agréable à tenir, alors on fait la photo le plus rapidement possible
✔ adapter mes idées au niveau de la personne photographiée
Et pour finir je sais l’angoisse qu’a un danseur de se blesser. Je fais donc tout pour la sécurité de mes modèles pendant la séance !
Si tu es danseur ou danseuse, que tu aimerais des photos de toi qui montrent ta passion ou peut être ton métier :
il ne te reste plus qu’à me contacter et nous créerons ensemble les images qui te ressemblent ❤️